Vivre avec un handicap ou une mobilité réduite n’est pas seulement un défi physique et émotionnel, mais souvent aussi un poids financier. L’achat d’un fauteuil roulant, qu’il soit manuel ou électrique, représente un investissement considérable pour de nombreux ménages. Heureusement, en France, des dispositifs de prise en charge financière existent pour alléger cette charge. Ceux-ci sont principalement assurés par la Sécurité sociale et les mutuelles de santé. Mais comment fonctionnent ces remboursements ? Quels sont les critères d’éligibilité et les démarches à suivre pour bénéficier d’une aide financière dans l’achat d’un fauteuil roulant ? Faisons le point sur les démarches à réaliser et les conditions de remboursement.
Le coût d’un fauteuil roulant peut varier considérablement en fonction de plusieurs facteurs, notamment le type de fauteuil, les caractéristiques spécifiques, le fabricant et même le revendeur. Ainsi, comprendre l’éventail des prix disponibles sur le marché est essentiel pour toute personne envisageant cet achat important.
Les fauteuils roulants manuels sont généralement les moins chers. Leur prix débute aux alentours de 200 euros pour les modèles les plus basiques, souvent utilisés pour des besoins temporaires comme une convalescence. Les modèles plus avancés, adaptés à une utilisation à long terme ou à des besoins spécifiques, peuvent coûter jusqu’à 2 000 euros voire plus.
Les fauteuils roulants électriques, en revanche, sont nettement plus coûteux en raison de leur complexité et des technologies embarquées. Les prix débutent souvent à 1 500 euros et peuvent grimper jusqu’à 10 000 euros ou plus pour des modèles haut de gamme avec des fonctionnalités avancées comme le contrôle de la vitesse, l’inclinaison, voire même la possibilité de se lever en position verticale.
Il ne faut pas oublier que la personnalisation du fauteuil et les accessoires tels que les coussins anti-escarres, les porte-gobelets ou les rampes d’accès, peuvent également ajouter un coût supplémentaire.
En plus du coût d’achat initial, il est également important de prendre en compte les coûts d’entretien, les éventuelles réparations et les pièces de rechange comme les batteries pour les fauteuils électriques, qui nécessiteront un investissement au fil du temps.
La Sécurité sociale joue un rôle primordial dans le financement des fauteuils roulants. Son intervention est régie par une liste de produits et prestations remboursables, également appelée LPPR (Liste des Produits et Prestations Remboursables), qui fixe les conditions et les montants de remboursement pour divers équipements médicaux, y compris les fauteuils roulants.
Le nouveau projet de loi de la Sécurité Sociale concernant le PLFSS 2024 inclus une prise en charge intégrale de l’achat d’un fauteuil roulant par le régime obligatoire et la mutuelle santé via le 100% santé. Cette réforme permettrait l’accès pour toutes les personnes en situation de handicap à un fauteuil adapté, malgré des coûts d’achat élevés. Cette loi est actuellement en cours de vote (vous pouvez suivre son évolution ici)
Le tarif de base de la Sécurité sociale pour un fauteuil roulant dépend du type de fauteuil et de l’état de santé du patient. Pour un fauteuil roulant manuel, le tarif peut varier de 394 à 964 euros environ. Pour un fauteuil électrique, ce montant peut aller jusqu’à 5187 euros. Il faut donc garder à l’esprit que le remboursement ne couvrira pas nécessairement l’intégralité des frais.
Pour bénéficier de ce remboursement, une ordonnance médicale est nécessaire. Le patient doit également fournir un devis détaillé de l’équipement. Une fois les documents soumis, la caisse d’Assurance maladie étudie la demande et donne une réponse sous quelques semaines selon les situations.
Il existe des cas où des montants plus élevés peuvent être remboursés, notamment pour des fauteuils spécialisés pour des handicaps très spécifiques ou graves. Dans ces cas-là, une demande de prise en charge exceptionnelle peut être réalisée, souvent accompagnée d’un rapport médical détaillé.
Après le remboursement de la Sécurité sociale, il reste souvent un “reste à charge” pour l’acquéreur du fauteuil roulant. C’est là qu’intervient la mutuelle santé, en complément de la prise en charge de la Sécurité sociale. Selon le type de contrat et les garanties choisies, la mutuelle peut rembourser une partie significative ou même l’intégralité de ce reste à charge. Faîtes régulièrement une étude de votre contrat avec votre conseiller Math-Prévaris afin d’être certain que votre contrat actuel couvre tous vos besoins.
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